Par Gael Ondo le 14 août 2016
Ne critique pas trop vite quelqu’un qui porte une charge que tu n’as jamais porté.
Vous savez, depuis que ma femme est enceinte je comprends mieux ce que vivent les femmes enceintes. Je comprends mieux pourquoi il faut leur laisser la place pour s’asseoir dans les transports en commun. Par contre ma femme rencontre parfois des hommes si stupides qu’ils se fâchent même lorsqu’elle leur demande si elle peut s’asseoir ou des gens qui font semblant de ne pas avoir vu son ventre et tournent le regard. Lol les parisiens sont graves je vous assure. Parfois j’me dis que ces gens ont de la chance que je n’aie pas été là. Un lion allait se réveiller!
En fait les gens, surtout les hommes, ne comprennent pas la charge que la femme porte lorsqu’elle est enceinte. C’est pourquoi lorsque nous sommes dans une file d’attente par exemple, la plupart du temps ce sont des employés femmes qui nous font passer en priorité (sauf les hommes qui ont eu une femme enceinte ou qui savent que les femmes enceintes sont prioritaires), car les gens ne comprennent pas la charge que tu portes lorsque tu es enceinte. Il ne s’agit pas seulement du poids du foetus, mais de tout ce qui tourne autour de la grossesse (la chaleur, la fatigue, la soif…).
C’est pareil pour la vie. Bien souvent nous avons tendance à juger, critiquer, mépriser, sous-estimer quelqu’un qui porte une charge que nous n’avons jamais porté. Les gens ont tendance à critiquer les politiques alors qu’ils ne feraient pas mieux, eux tous esclaves du péché et incapables de guérir le monde. Assis sur leur canapé devant leur télé, ils ont tendance à critiquer les sportifs sur le terrain ou les sélectionneurs alors qu’ils n’ont aucune idée de la charge que c’est d’être président ou d’être sur le terrain. Aussi les gens ont tendance à critiquer certains pasteurs. Ils n’ont aucune idée de la charge que c’est d’être pasteur, ils n’ont aucune idée des épreuves et des tentations auxquelles ces hommes doivent faire face. Des tentations auxquelles peu d’entre eux pourraient résister. Au lieu de les critiquer, il faut prier pour eux, voilà la sagesse!
J’ai donc appris qu’il vaut mieux observer/analyser mais ne pas trop vite critiquer lorsque moi-même je n’ai pas porté la charge pour mesurer/juger si l’autre exagère ou si vraiment c’était lourd au point de le faire plier. Et si je dois juger, que mon jugement soit juste, càd inspiré de la sagesse de Dieu! Si je critique, que ma critique soit constructive.